Philippe USSEGLIO : ma contribution à la poésie...
un abbraccio à Pierre Méric
Le temps
Je cours après le temps
Et je le cherche encore
Il fuit devant mes pas
De son pas métronome
Il court la vie au ventre
Et son foulard m’étrangle
Il joue les élégants
Se parant de nos ans
Il roule comme un tambour
Nous appelle l’automne
Il règle au carrefour
Son cadran qui ignore
La vie qui s’élimine
Et les os qui s’inondent
Des heures qui s’étirent
Des croches avec des rondes.
Je cours après le temps
Qui nous désaime encore
Il nous montre la voie
Nous remorque dans l’ombre
Sa bouche est généreuse
Comme le cœur de mai
Et ses yeux , des liseuses
Qui bercent les nouveaux nés
Il sabre le soleil
D’une main sans pareille
Quand clignote l’espoir
Il pianote l’au revoir
Il commande les heures
Les égraine au couteau
Posture délicieuse
Pour le temps, ce bourreau.