Avec Georges Bilbille et la chanson vivante.
Un
été intense en commun lors de l'Université rurale européenne
Août 1989 avec BILL*
et que l'on peut retrouver dans certaines de nos chansons :
Nouvel an au creux de vague, Au
Pays du bonheur, La lutte pour le Hit, La
fricassée en tube... AGENDA...
ainsi que l'épisode des "Jeux de vingt heures" Manosque 1982
(voir copie article paru dans " Paroles et Musiques" MAI 1982 spécial
GRAEME ALLWRIGHT)
Georges
BILBILLE in " Le Mouna Frères " 1987
(Article qu'il nous a amicalement transmis fin janvier 2001)
Laissez-nous rêver au temps… …des cerises
La chanson française est à l'ordre culturel du jour (des jours comptés bien
entendu : 7 sur 365. 1 semaine sur 52 !).
Bientôt nos maîtres culturels à penser lanceront dans le pays " la semaine de
la langue française "… qu'ils se dépêchent…
Pour la chanson actuelle, quand elle n'est pas anglo-saxonne, elle est d'une
pauvreté navrante par ses textes, abrutissante et nulle au point de vue musical
; j'entends celle dont les medias nous abreuvent jusqu'à plus soif à longueur
de journée.
Plus elle est lénifiante et débile, plus elle rassure. Il ne manquerait plus
que ça qu'elle pose des problèmes. On sait où mène la chanson de Gavroche lorsqu'elle
est chantée dans la rue.
De temps en temps une bouffée d'oxygène : Ferrat chez Pivot, les " vagabondages
" rarissimes de Gicquel… Je me garderai de parler de malchance aux bonnes chansons
lorsqu'elles sont présentées par Pascal Sevran.
Pour les Ferré, " Les Quatre Barbus ", les Christine Sèvres, Ricet Barrier,
Pierre Louki, Cora Vaucaire, Monique Morelli, Georges Brassens, Barbara, les
Julos Beaucarne, les Brel et les Caussimon… et tous les autres ringards de la
même eau qui ont donné à la chanson ses lettres de noblesse, c'est sur la Suisse
Romande que vous pourrez les entendre.
Pensez donc, on ne va tout de même pas chez nous ouvrir la " voix " aux poètes,
aux artistes et encourager ces provocateurs avec leur chant d'espoir et d'amour
ou les laisser pousser leur cri de révolte.
Ce qu'il faut c'est de la chansonnette préfabriquée qui rapporte aux marchands
de disques confraternellement soutenus par les médias.
Ce qu'il faut c'est un bon conditionnement, beaucoup de bruit autour d'une musiquette,
celui-ci remplaçant avantageusement le texte, à qui il faut opposer le prétexte.
A l'heure actuelle rien n'a changé. On continue à donner aux riches et on construit
le Zénith. Pour les Zénithons, c'est tontaine et tonton…
Ce qui compte, ce n'est pas la chanson, c'est son emballage. Ce qu'il faut,
c'est des amplis à tout casser, du laser et de la fumée et tant pis si les meilleurs
s'y perdent (je pense aux Higelin et Lavilliers).
Le pied c'est le retour au son, lumière et brouillard, l'architecture en moins.
Un certain Adolf, le plus odieux-visuel du siècle, avait déjà compris combien
les vociférations amplifiées avaient d'impact sur les foules.
Vous connaissez le résultat et il y a un commencement à tout : j'exagère à peine.
Rendez-nous donc nos complaintes un peu folles et laissez-nous rêver au temps
des cerises…
G. BILBILLE, ancien directeur au Théâtre de la Mouffe de Paris
*** Mieux connaître son action de résistant et
artisan de l'éducation populaire disponible sur internet
entre autre sur le site 60 ans de MJC.
*** Février 2022 - Sa biographie dans le Dictionnaire
"Le Maitron mouvement social et ouvrier" :
https://maitron.fr/spip.php?article16713
En haut, Pierre Méric, au centre, Georges Bilbille conversant avec Roberta Quatrocchio... |
Dans "Paroles et Musique" de Mars 1982, Les Grands Chemins avec Catherine RIBERO et la lutte pour l'assourdissement au mépris de la Musique.