MUSIQUE ET SOCIETE RECONCILIEE
Le jazz, "expérience collective" au service
de la diversité, pour Herbie Hancock "Donner
l'exemple de ce que nous devrions être".
Le légendaire pianiste américain Herbie Hancock, de passage au Maroc pour
célébrer le jazz, voit en cette musique dont il est une icône, un trait
d'union capable de promouvoir "l'unité" et la "diversité".
A Tanger, désignée ville hôte de la Journée internationale du jazz 2024
par l'Unesco, il a donné mardi soir un concert réunissant d'autres grands
noms du jazz contemporain, également Américains, le bassiste Marcus Miller
et la chanteuse Dee Dee Bridgewater, qui ont captivé la salle en duo.
"Quand vous jouez au sein d'un groupe, ce sont les vécus de plusieurs
personnes qui s'expriment et sont mis en commun.
Cette expérience collective, cette sorte d'unité, fait partie intégrante
de l'identité du jazz", estime Herbie Hancock dans un entretien à l'AFP.
"Lorsque les gens viennent écouter la musique, ils peuvent ressentir la
joie qui émane de nous. Cette expérience que les musiciens partagent,
le public la ressent aussi, c'est pourquoi ils viennent remplir les salles,
parce qu'ils veulent ressentir cette expérience", ajoute l'artiste aux
14 Grammy Awards. "Cela signifie que nous pouvons donner l'exemple de
ce que nous devrions être, là où nous devrions être, et la musique raconte
cela", poursuit-il. Ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco, Herbie Hancock
est à l'initiative de la Journée internationale du jazz, lancée en 2011.
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Pour
l'artiste de 84 ans, créateur du mythique album "Head hunters", le jazz
"fonctionne de manière à permettre aux gens de reconnaître et de promouvoir
la diversité".
Sur la scène du Palais des arts et de la culture de Tanger étaient également
présents des artistes du Chili, du Cameroun, du Brésil ou du Japon, mais
aussi le maître du gnaoua, Abdellah El Gourd, qui a lancé le concert.
- "Une influence magique" -
Ce genre musical mêlant sacré et profane, très populaire au Maroc, ponctué
d'invocations et danses pouvant aller jusqu'à la transe et initialement
porté par des descendants d'esclaves, au moins depuis le XVIe siècle,
a été inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco en 2019.
Le passage, entre 1967 et 1972, de Randy Weston à Tanger, ville portuaire
ayant vu défiler au siècle dernier le gotha du jazz, a marqué à la fois
l'histoire de la ville et de cette musique.
Figure historique du jazz, ami et collaborateur d'Abdallah El Gourd, Weston
(décédé en 2018) a réussi à créer des ponts culturels avant-gardistes
entre le jazz et le gnaoua. "Il a rapporté (aux Etats-Unis) ce qu'il avait
pu aider à développer ici à Tanger et dans d'autres villes du Maroc.
Tout le monde a apprécié la saveur de cette atmosphère, des gens d'ici",
raconte M. Hancock, qui a lui-même découvert la musique gnaoua lors d'une
précédente visite au Maroc en 2015. Le rythme des qraqebs (sorte de castagnettes)
"a une influence magique sur votre être", décrit-il. Près de dix ans plus
tard, l'effet est toujours le même.
A Tanger, première ville du continent africain à accueillir la Journée
internationale du jazz, le pianiste a pu assister à une session musicale
avec le mâalem (maître) El Gourd. "C'était tellement profond que j'en
ai eu les larmes aux yeux", confie l'auteur du tube "Rockit", sorti en
1983. Bientôt un prochain projet créatif inspiré de la musique gnaoua
? "On ne sait jamais!", répond le pianiste.
![](JAZZA.gif)
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LA FLAMME ROUSSE
Saxo d'un dernier couchant
Solo d'Eté finissant
Sanglots pour mon grand départ
Ma flamme rousse au bleu regard
L'enfant jouera sans répit
Sifflant seul sa mélodie
Si belle au visage absent
Dans son village indifférent
Deux cris d'un bateau perdu
Du fils jamais revenu
Chagrin à vivre à
jamais
Refrain d'Billy Holiday
Mélan- colique il s'en va
Musique en lui dont il rêva
"Mama may have...
But god bless the child,
that's got his own"
Saxo d'un dernier couchant
Solo d'Eté finissant
Sanglots pour mon grand départ
Ma flamme rousse au bleu regard
(Pierre Méric - 13 Juillet 2003)
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CONTACT
- Demande d'information sans engagement. - Partition
Enregistré 2006 Chants, Guitares Pierre
Méric Contrebasse, Claude Giovanella Un thème d'abord en hommage à une
interprétation de Sonny Rollins, dédié à Nikitoff
; l'horizon à l'Ouest de Rians paysage intérieur fin décembre 1966.
(ci-dessous notre orchestre Le Posteuil à Rians Août 1966)
![](hotmeric.jpg)
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